Nous n'avons pas l'habitude de publier ce genre de texte, mais il est important de savoir qu'il est important pour un enfant et sa famille d'avoir une bonne compréhension de l'énurésie et de ses mécanismes pour que cela n'engendre pas de punition humiliante.
Cette affaire à retenue notre attention, car en l'absence de dialogue et de compréhension ces situations peuvent malheureusement exister.
Le Bed Wet store, à toujours milité pour la vulgarisation de l'énurésie en tant que phase de développement d'un enfant et non d'une voie sans issue conduisant bien souvent à des épisodes identiques à cette affaire.
Mardi 20 novembre 2018, au tribunal correctionnel de Coutances (Manche), un homme de 40 ans comparaît pour des violences commises sur son beau-fils de 10 ans.
Des violences sur mineur conduisent un homme de 40 ans, de Pontaubault (Manche), au sud d'Avranches, au tribunal correctionnel de Coutances le mardi 20 novembre 2018.
Une couche souillée d'urine sur la tête
La victime, 10 ans lors des faits, est le beau-fils du prévenu. Son père dépose plainte le vendredi 23 février 2018. Son fils lui a dénoncé trois coups de pied au mollet reçus de son beau-père et un saignement de nez suite à une claque. Il dit également que, souffrant d'énurésie - le terme médical pour désigner le "pipi au lit" - son beau-père lui a mis une couche souillée sur la tête avant d'aller à l'école.
Au médecin qui constate le samedi 24 février 2018 des marques correspondantes au récit fait, l'enfant déclare avoir été traité de "c******" par le prévenu, parce qu'il avait frappé un camarade d'école. La mère reconnaît d'emblée l'épisode de la couche, mais plus difficilement le coup sur le nez.
"Il se fiche des punitions"
Lors de l'audience, le prévenu déclare : "La seule claque que je lui ai mise, c'est parce qu'il réveillait sa sœur en fanfare à 6h30 le matin et l'insultait. Nous avons même été convoqués à l'école pour bagarres et insultes envers ses camarades. Oui, je lui ai mis une couche pleine de pipi sur la tête. Il se fiche des punitions. J'adore ce gamin mais je dois lui faire comprendre que certaines choses ne se font pas." Le juge fait comprendre au prévenu que ce genre de punition est inadmissible. Le tribunal, sur réquisitions conformes du ministère public, condamne le prévenu à six mois de prison avec sursis. Il devra effectuer, à ses frais, un stage de responsabilité parentale.
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